Godillots de mai

Bon, il est temps que je vous parle de mon dernier projet en date.

Chaque année, j’ai pris l’habitude de me donner au moins un grand objectif par an. Cela passe par des voyages, des stages photo ou encore des publications de livrets, voire de livres complets… Comme le disait un de mes amis : « Janusz, plus le projet semble long et difficile et plus ça l’intéressera ! ». Entre nous, je crois que j’aime bien libérer de temps en temps mon côté masochiste.

Mais j’ai dû me rendre à l’évidence. Mon quotidien est énergivore et l’envie d’entretenir des passions dévorantes est passé avec le temps. Il faut dire que mon travail de responsable informatique me laisse généralement épuisé en fin de journée. Et le soir, il est difficile d’avancer sur autre chose que des sujets de détente. Depuis quelque temps, je me suis même surpris à jouer aux jeux en ligne un peu plus souvent que de raison (League of Legend).

Alors que l’année 2016 m’a mis en pause au niveau de mes projets, j’ai cherché à renouer avec d’anciennes passions pour me booster un peu. J’ai donc décidé de reprendre la Marche.

Juste hasard du calendrier, j’ai rencontré de nouvelles et belles personnes, grands randonneurs de surcroît, et ils m’ont rapidement fait des appels du pied pour que je participe à leurs sorties pédestres. Leur association « Mettons le Monde en Marche » propose aussi bien des sorties à la journée que des randonnées itinérantes sur plusieurs jours. C’est donc progressivement que je me suis remis à marcher.

Le plus amusant dans cette histoire, c’est que dans le même temps, mon meilleur ami avait des envies similaires et s’en ouvrit à moi. Quelques échanges de mails et coups de fils plus tard, nous posâmes les bases de notre nouveau projet annuel. C’est donc maintenant fixé. Nous partirons à trois potes, pendant une petite semaine vers le milieu du mois de mai, pour une randonnée en autonomie complète à travers le sentier des cathares.

Manu testant son matériel lors d’une marche de préparation.

Comme si la difficulté de l’itinérance en autonomie n’était pas suffisante, nous allons faire en sorte que notre équipement soit le plus léger possible. Bon, là, j’avoue que je ne suis pas aussi extrémiste que mon ami Manu, mais le savoir avec 7 kg (sans les repas) à de quoi séduire. Pour mémoire, durant mes jeunes années, je partais avec un sac à dos qui dépassait les 18-19 kg – alors que normalement, il est recommandé de se limiter à 16 kg –.

De ce fait, en ce moment, je me creuse la tête à comparer différents modèles de tentes, de duvets, de sac à dos et même de chaussures. Je crois d’ailleurs que j’ai épuisé le capital patience de ma femme à force de lui en parler.

Aujourd’hui, j’ai reçu le plus gros du matériel, je commence maintenant à faire les tests et à perfectionner les différents kits. Il est amusant de se projeter dans le futur et d’imaginer tous les cas de figure. Ai-je pris suffisamment de contenants pour l’eau, ma trousse à pharmacie ne peut-elle pas être réduite, est-ce que je vais avoir assez chaud le soir ?

Et tout ça sans compter bien sûr la préparation physique : piscine pour le souffle, vélo pour l’endurance, marche pour le rythme et le test du matériel, et dans l’idéal un peu de musculation.

J’ai hâte d’y être, mais d’un autre côté, il ne me reste plus qu’un mois et la pression commence à se faire sentir.